lundi 4 juin 2012

22. J’adore les chats (PART I/III) (surtout le mien) (surtout en ragoût).

Bon, ben c’est comme ça, je sais que c’est pas bien, mais je hais les chats (vraiment). C’est pas nouveau, hein, c’est comme ça d’aussi loin que je me souvienne.

Mon premier souvenir de chat remonte à mon CP (j’habitais Angers, let’s rock baby) : ma petite sœur avait attrapé un chat par la queue et l’avait fait tournoyer en l’air pendant une demi-heure. J’avais trouvé ça très drôle (on doit même encore avoir un film qui traîne quelque part au fond d’un vieux carton). Ce qui prouve bien que j’étais déjà pas un grand fan de ces bêtes, sinon je me serais offusqué, même mollement (« mais-heu, non, c’est pas très bien quand même, tu vois parfaitement que cette pauvre bête a l’air de souffrir atrocement le martyr »). Bah, non, à la place j’ai rigolé.

Le souvenir suivant arrive beaucoup plus tard, puisque j’étais en terminale (comme le temps passe vite). J’avais un pote qui avait un chat dont j’étais quasi-certain que c’était la réincarnation de l’antéchrist (le chat, pas le pote). A sa décharge, la pauvre bête avait été jetée du deuxième (ou était-ce du troisième ?) étage d’un immeuble par ses précédents maîtres avant d’être récupérée par le pote en question. C’était  du moins l’explication officielle (Quid du suicide ? Son grand-père était peut-être un lemming ?). En tous cas, on l’avait laissé pour mort et puis en fait non, hop, hop, hop, il était revenu à la vie (avec certes quelques os déplacés, pour ne pas dire brisés, mais bien vivant). Encore cette histoire de 9 vies, sûrement… Du coup, ce con de chat (mais peut-on vraiment lui en vouloir ?) avait gardé une haine féroce contre l’être humain en général et contre moi en particulier, ce qui est complètement dénué de sens, tant il est vrai que j’étais pour rien dans sa tentative de meurtre (pas que ça m’aurait fait pleurer, mais bon, on peut pas m’accuser non plus de toutes les maltraitances sur les chats qui m’entourent). Bref, ce gros con de chat trouvait très drôle de se cacher furtivement au dessus des placards et de me sauter dessus en crachant, toutes griffes dehors, dès que je mettais un pied dans la cuisine (et, idéalement, de me griffer, s’il arrivait à atteindre sa cible en sautant). J’ai bien pensé à le rebalancer par la fenêtre, mais : 1/ C’était pas mon chat, donc, bon… 2/ J’ose à peine imaginer ce qui me serait arrivé s’il était revenu, une fois encore, d’entre les morts. J’étais bon pour la morgue, c’était clair (je crois que j’ai trop lu Simetierre). A la place j’allais plus du tout dans la cuisine et ça se passait très bien. Mais bon, soyons clairs, c’est le genre d’expérience qui vous fait pas kiffer la race chat. Ne dit-on pas d’ailleurs « fourbe comme un chat ? » (À moins que ça ne soit « fourbe comme une loutre », je ne sais plus bien).

Pourtant, je suis obligé de reconnaître, quand on me colle un bébé chat dans les bras, que c’est quand même objectivement très mignon ces merdasses (le problème c’est que ça grandit beaucoup trop vite et après c’est hyper moche). Sinon j’aime bien Garfield aussi, mais bon…

Naaaaan, le vrai problème, c’est que c’est pas du tout un animal d’aventurier, un chat. C’est quand même un peu un animal de grand-mère hémiplégique (ouhhhhhhhhh je sens que je vais me faire plein d'ami(e)s). Tu le gratouilles, y ronronne comme un gros con. Et en fait y ronronne comme un gros con pasqu’il a faim (et pas du tout pasque tu le gratouilles)). Ca coûte une blinde en croquettes, ça chie tout le temps à côté de sa litière (même quand il essaie de viser dedans, ce qui est loin d’être systématique), ça perd ses poils, et SURTOUT ça sert à rien. Voilà pourquoi, pour peaufiner ma légende d’aventurier mystérieux et buriné au fil des ans, j’ai préféré m’entourer... de tortues. Ouais, j’en vois qui rigole au fond à gauche… OK, j’ai eu quelques tortues de Floride (23 pour être exact), mais j’ai surtout eu Humphrey, ma tortue crocodile et là, permettez moi de vous dire que si vous en croisez près de chez vous, vous ferez moins les malins et vous avez même intérêt à vous tirez fissa si vous tenez à la vie (un peu de travail à la maison pour vous chez vous : allez donc chercher des photos de chelydra serpentina sur le net, on s’en reparle après). Ca, c’est de l’animal de compagnie d’aventurier, de ceux qui vous bouffe un caniche en deux coups de cuillère à pot ! Alors OK, niveau affection, c’est moyen et même, un jour, y s’est échappé de son aquarium et est monté dans mon lit sous ma couette (je vous laisse imaginer TOUT ce que j’aurais pu perdre si je m’en étais pas rend compte avant de m’endormir). C’est vrai aussi que ça mangeait du steak haché, mais bon au moins c’était captivant et pas banal comme animal ! C’est une des 100 espèces qui descendent quasi-directement de la préhistoire sans avoir beaucoup bougé (et je vous pris de croire que ça se voit bien). Sinon j’avais des plantes carnivores aussi, ça faisait bien aventurier : je les nourrissait à la pince à épiler, c’était très fusionnel comme relation, mais elles sont toutes mortes. C'est aussi pour ça que je suis devenu aventurier et pas jardinier.

Pour Humphrey, j’ai dû m’en débarrasser pasqu’il faisait peur à mon amoureuse (soit disant il avait un petit nez de porc) et attaquait tout le temps la vitre dès qu’on passait devant son aquarium (ce qui était assez vrai, force est de constater). Du coup elle trouvait que c’était pas forcément un animal de compagnie idéal pour un jeune enfant. Je ne peux pas lui en vouloir jusque là et du coup, comme j’étais amoureux, et ben j’ai abandonné Humphrey à la Ferme Tropicale de Paris où il est peut-être encore toujours, en train de couler des jours heureux (ou alors il a été acheté et il a bouffé ses nouveaux propriétaires). Moi, par contre, en « remerciement » (ah ah), j’ai récupéré un chat. Une chatte plus exactement, qui s’appelle Zoé. Tu parles d’un cadeau. J’aurais dû être plus ferme dès le début et lui demander à elle aussi de se débarrasser de cette infamie à la Ferme Tropicale de Paris (elle aurait sans doute fait un très bon p’tit déj pour Humphrey, en plus).

Bah non, gland comme je suis, j’ai dit OK ! Let’s go baby ! Je t’aime, je prends tout le package, chat y compris (j'étais jeune, j'avais bu probablement, je ne vois que ça) ! Trop bon, trop con ! Vous voulez savoir pourquoi ? Bah y’a qu’à attendre le prochain post (et c'est du lourd).

D’ici là, portez vous bien les gens. T.

2 commentaires:

  1. Humphrey contre chat...

    Pourtant, il y avait un bon deal à faire. Cela étant je ne peux que partager ton dégout de la race féline domestique de base. La mesquinerie du sus-nommé Garfield, son égoïsme et sa goinfrerie sont malheureusement les traits indélébiles de cette race que pourtant tant d'entre nous (peut-être même des lecteurs de ce blog...) affectionne.

    Puisse ton blog répandre la vérité sur ces sales bêtes...

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  2. Vu la description, je pense que l'animal que je possède n'est pas un chat !
    Ca existe les panthères maléfiques et démoniaque naine ?

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