mardi 22 mai 2012

14. Vendredi 13 (PART I/III) : 9h-11h > Le retour de la malédiction maléfique.

Période : Janvier 2006, accessoirement VENDREDI 13.
Situation sentimentale : 1 amoureuse et 1 fille à Paris, trèèèès amoureux.
Localisation géographique : Cambrousse morbihannaise (56).
Situation professionnelle : Juste le RMI pour vivre, entretien chez B*nduelle.

-----------------------------------------------------------

Aujourd’hui vendredi 13, j’avais donc la deuxième étape de mon recrutement chez B*nduelle : cabinet de recrutement, tests et compagnie… Bon, j’ai jamais vraiment été superstitieux, ou plutôt je m’étais jamais vraiment positionné sur la question. Alors j’attendais de voir ce que donnerait cette journée pour me faire une idée une bonne fois pour toute.

Clairement, si je me basais sur mon début de matinée, tout m’incitait à fuir les vendredi 13 comme la lèpre (ou la peste, ou le choléra, ou la grippe aviaire, ou les mycoses du cul…, bref, tout ce qui fait chier ou représente un potentiel danger pour ma personne…). En effet, outre le fait que j’étais quand même pas mal stressé rapport à mon après-midi marathon à venir, j’ai découvert avec joie et bonheur que les affreux ouvriers qui me harcelaient moralement et quasi-physiquement en face de chez moi depuis 5 mois avaient tenté une attaque frontale (mais alors de chez méchamment frontale). Ces gros cons ont collé une remorqueuse à bulldozer (véhicule gracile s’il en est et qui ne pèse pas du tout 258 tonnes) sur une partie de mon gazon et ensuite, y z’ont fait monter dessus un bulldozer (logique pour une remorqueuse à bulldozer me direz-vous, et je pourrai pas vous contre-dire - mais on a beau dire, ça a par là même fait augmenter le poids total de la bête à 368 tonnes). Du coup, bah fatalement ça pesait lourd ces conneries et quand y sont partis, à la place de mon gazon, y restait approximativement rien sauf des grosses traces de boue dégueulasses. Pour info, du beau gazon vert, tendre et joyeux - un peu fou-fou même - se tenait en lieu et place desdites infâmes traces… Super début de journée. Motherfucking Vendredi 13. Ca s’annonçait mal.

Alors après, encore tout au deuil de feu mon bébé-gazon, je vais voir dans ma boîte aux lettres, des fois que j’aurais une bonne nouvelle dedans (sur un malentendu, on sait jamais). Point de malentendu, point de salut. J’avais juste une lettre d’une autre entreprise, une des pistes que j’avais en cours pour un poste de chef de produits « baby food et produits bien-être ». Autant dire que le poste me branchait bien et que surtout, quand je regardais la description de ce qu’ils recherchaient, j’étais quand même pile poil dans la plaque. Et ben non, y voulaient pas de moi. C’était lunaire. Surtout que j’avais postulé y’a cinq jours. On dirait presque qu’y z’avaient envoyé le courrier de refus avant même d’avoir reçu ma candidature… (qui a dit parano ?). C’était vraiment chiant, pasque je me disais que, même si ça se passait mal chez B*nduelle l’après-midi, je pourrais me dire que j’avais encore des pistes à explorer.

Bref, j’allais pas me laisser marcher dessus (je suis pas du tout un bébé-gazon), et je les appellerais rapidement pour comprendre. Comprendre, c’est avancer. Et j’avais vraiment besoin d’avancer ces temps-ci. Et puis j’irai clouer des labradors morts, les pattes en croix, la tête à l’envers et fourrés au fenouil pour attirer le mauvais oeil sur tous les salariés de cette satanée entreprise, accessoirement sur plusieurs générations si possible. Y faut absolument que je révise mes sorts vaudous, ça devient urgent.

Sur cette base, et à 11h du mat, il était quasi-certain que vendredi 13 était synonyme de malédiction maléfique éternelle. Mais la vie nous réserve parfois de bonnes surprises.

TO BE CONTINUED… (vite)

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire